Comme a chaque fois je reviens ici, quand j'ai personne a qui parler, quand j'ai personne a qui me confier, je viens parler, hurler, dans le vide comme certains le font dans un coussin.
C'est fou comme le bruit du clavier peut être réconfortant.
C'est fou comme la lumière blanche de l'écran est reposante.
C'est fou comme des fois, des mots, des gestes, des regards viennent percer des murs que l'on pensaient invincible.
C'est fou comme je suis épuisé ce soir.

Mais épuisé de quoi, peu être de trop marcher, je pensais avoir un but, mais en réalité non, la vie est parfois trompeuse.

On pense un jour que tout est simple, qu'il suffit de ne plus penser, qu'il suffit d'oublier ce qui fait mal, et de vivre tout ce qui vient. On se dit que le regret c'est ringard, que l'amitié c'est ce qui importe, que l'amour on peut s'en foutre.
Mais ce qui croit vraiment en cela sont ils vraiment heureux ?

Si seulement je savais ce que je voulais j'aurais de réel raisons de me plaindre. Me plaindre que rien ne va comme je veux, me plaindre de ne pas posséder ce que je désire le plus au monde.
Pour tout sa je me suis fait une raison.
Enfin c'est ce que je laisse croire du moins.

Épuisé de faire des efforts pour les gens ... Plus besoin de parler, elle est venue fermer mon clapet. Un simple je t'aime qu'elle a tapé sur son clavier, la bas a grenoble m'ont fait oublier que je me sens seule, mais il n'a pas empêché les larmes de couler.
Elle me manque tellement ...

Et c'est comme sa, plus de mots ne viennent.
Je pourrais hurler contre la terre entière, mais je ne le ferais pas.
Pas ce soir .