[Parce que je deteste l'inscription "Brouillon" a côté d'un article, parce que tout cela est sorti du coeur de quelqu'un d'autre, quelqu'un qui n'est pas moi, quelqu'en en mal d'étincelle, quelqu'un fatigué, usé par la vie. Parce que j'aime comment tout cela est écrit, même si c'est plus mon histoire. ]


Je t'écris cette lettre que tu ne recevras sûrement jamais, pourquoi gaspiller du papier, alors que notre temps est révolu, que tout est terminé, classé, mis aux oubliettes.
Et pourtant, au fond de moi, ma crainte se révèle, je survis dans ce monde, loin de toi, je pensais que ça serait facile, que je rêverai vite d'un prince charmant, qui te ressemblerait, mais dans mon esprit aujourd'hui il te ressemble tellement que je ne vois pas qui pourrait prendre la place de ce prince à part toi.
Je ne saurai expliqué pourquoi j'ai cette sensation, pourquoi j'ai cette certitude que c'est toi et personne d'autre. Pourquoi je serai prête a tout quitter pour recommencer, continuer, et me laisser aller.
Tu le sais, je n'aime pas avoir de regrets, je vis les choses d'une telle manière pour finir mes journées en ayant l'impression d'avoir fait tout ce que je devais faire, pris les bonnes décisions, malgré les conséquences, vécu les justes moments de rires et de pleures. Et pourtant aujourd'hui, en pensant à cette lettre, en pensant à toi, j'ai réalisé que j'aurai qu'un seul regret c'est toi. J'aimerai être cette vanessa qui dans une autre vie reste dans tes bras au lieu de te voir partir.
Et pourtant, le plus con dans l'histoire c'est que je ressens tout cela, je dis tout cela, alors qu'au fond de moi mes sentiments sont léger, je ne suis pas capable de dire que je t'aime, ma carapace a bien joué son rôle. Je n'ose imaginer le bonheur, la confiance, les pleurs et les déceptions que je pourrais resentir si je t'aimais comme tu te dois de l'être.

Je suis fatigué de tes fuites, de tes excuses, épuisé de te courir après pour que tu sois honnête avec moi. Et pourtant quand vient ce moment, je m'en veux terriblement d'être toujours dans ta vie alors que ça t'es si difficile.
Je hais la vie, je hais le destin, c'est futile comme principe. Je déteste les gens qui pensent que tout est écrit, destiné à avoir la fin qu'on leur veut, j'ai envie de gardé au fond de moi un peu d'espoir, j'ai envie que toi aussi tu essaies d'y croire, encore un peu. Même si tout cela nous mène dans un mur.
Je déteste suffisamment la vie pour en oublier de t'aimer, et je t'aime trop pour arriver à te laisser.

Je rêve de tes baisers et ça me tue, je ferme les yeux, sans mon coeur qui bat la chamade, je devine le tien, j'ai la respiration coupé, le temps s'arrête, mais quand je ré ouvre les yeux, tu n'es pas là. Je rêve des jours ou nos vies vont se recroiser et j'ai peur. Peur que tout es changé, peur que tout soit pareil, peur de plus avoir envie, peur d'en avoir trop envie, peur de te retrouver, peur de te quitter.

Et maintenant que je termines cette lettre, je me déteste de te dire tout ça, j'ai pas le droit. Je n'arrive pas à me résoudre à penser que c'est mieux ainsi. Je me déteste de te dire tout ça alors que pour toi c'est encore plus dur.

Parce que c'est toi je continuerai d'espérer, parce que c'est toi je continuerai à croire que le destin est un ami, et que la vie est belle, parce que c'est toi j'arriverai à te quitter, sans t'oublier, parce que c'est toi, je te regretterai...